Chronique : Parker Street de General Elektriks, la pop colorée en noir et blanc

Le hit « Summer is Here » ne présageait que du bon pour le deuxième album de General Elektriks (lire « Summer is Here » de General Elektriks : le titre parfait pour prolonger l’été). Il ne faut cependant pas s’attendre à une ribambelle de tubes dans Parker Street, qui se révèle plus personnel, plus expérimental.

Hétéroclite : switchant aisément entre pop, electro, on retrouve aussi de profondes tonalité jazz, soul et funk qui font de Parker Street un album très diversifié. Trop ? A la première écoute, une petite impression de fouillis et de manque d’unité peut se faire sentir, cependant rapidement balayée ensuite. Après quelques écoutes, certains titres se rangeront en effet directement dans la case des chansons que je nomme « passion » : des titres dont la mélodie, le son et le rythme se sont si bien ancrés dans nos tympans qu’on se met à les adorer – alors que cette impression n’avait pas forcément été ressentie à la première écoute. C’est le cas ici pour The Spark (détesté à la première écoute, adoré ensuite), Hardship Is Over (Let’s make it eaaaaaaaasy…) ou encore le délicieusement pop We Ride.

L’album alterne les instants intenses, même parfois quasiment inaudibles (la fin de The Spark…), les ballades tranquilles qui amènent une certaine respiration (I’m Ready, Bow Before The Evening Light, She Wore a Paper Dress), et les phases orchestrales (Bad Day, Pack Up Your Bags & Go). Parker Street est ainsi fait d’un agréable mélange entre joie et mélancolie, entre rythmes endiablés et haletant, entre jazz et electro pop rock. Une fois trié de ses quelques points faibles, Parker Street se révèle être un très bon album d’electro pop rock.

L’album en 5 adjectifs : diversifié, radieux et amer, mélodique
Les meilleures chansons de l’album : Summer is here, Hardship Is Over, I’m Ready, We Ride, Bow Before The Evening Light, The Spark
C’est pour vous si vous aimez : Outlines, Foster The People, M, Yuksek